Tout Simplement Noir
JP, un acteur raté de 40 ans, décide d'organiser la première grosse marche de co ...
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Jean-Pascal Zadi est né à Bondy le 22 août 1980, en Seine-Saint-Denis, de parents ivoiriens. Il grandit dans la ville d'Ifs, dans la banlieue de Caen, en Normandie. Dès son jeune âge, il est attiré par la culture urbaine, le hip-hop et l’expression artistique sous toutes ses formes. Il obtient une maîtrise en communication avant de s’engager dans des projets audiovisuels indépendants.
Avant de percer dans le cinéma, Zadi évolue dans le monde du rap. En 2005, il crée sa propre structure de production, Gombo Productions, à travers laquelle il produit des clips, des documentaires et des courts métrages. Il se distingue par une approche engagée, dénonçant les injustices sociales, les discriminations raciales et le manque de diversité dans les médias français.
Son premier long-métrage documentaire, "African Gangster" (2010), mélange fiction et documentaire pour interroger les représentations de la jeunesse noire dans la culture populaire.
En 2020, il coécrit, coréalise et interprète "Tout simplement noir", une comédie satirique qui fait grand bruit. Le film suit un comédien (joué par Zadi lui-même) qui tente d’organiser une grande marche pour les Noirs en France, mais qui se heurte à de nombreux obstacles. Le long métrage met en scène de nombreuses célébrités (Omar Sy, Fary, Claudia Tagbo, etc.) dans leurs propres rôles, avec un ton à la fois drôle, provocateur et réflexif sur le racisme, l’identité noire et le militantisme en France.
Après "Tout simplement noir", Zadi continue à travailler sur des projets audiovisuels mêlant humour, politique et société. En 2022, il revient avec la série "Carrément craignos", diffusée sur France.tv Slash, qui traite avec dérision de questions raciales et sociales.
Créée par Jean-Pascal Zadi et François Uzan, En place est une série originale Netflix en deux saisons (2023 et 2024) qui mêle comédie, satire sociale et critique politique dans un format court, rythmé et audacieux.
Jean-Pascal Zadi incarne un héros du quotidien propulsé dans un système qu’il ne maîtrise pas mais qu’il vient bousculer. La série utilise l’absurde avec justesse pour pointer les hypocrisies des élites et les pièges du système républicain.
La saison 1 séduit par son ton léger, presque improvisé, tout en posant des questions profondes sur la légitimité, le pouvoir et l’inclusivité. La saison 2, plus structurée, plonge dans la complexité du mandat présidentiel, avec une satire plus aiguisée, mais parfois moins spontanée.
Certaines critiques reprochent un ton parfois inégal et une caricature un peu poussée, mais la série reste globalement saluée pour son originalité, son engagement, et sa fraîcheur dans le paysage audiovisuel français.
En 2025, il réalise "Le grand remplacement". Au cœur de cette aventure, on suit Pierre Blé (interprété par Jean-Pascal Zadi), un ancien pilote ivoirien recruté à Abidjan pour intégrer l’équipage du vaisseau Zion 63. À ses côtés, une équipe éclectique composée notamment d'Abdel Souya (Reda Kateb), Wangari Tamaï (Lous and the Yakuza), Mariama N’Diaye (Fadily Camara) et Frantz Dubois (Fary). Malgré des origines, des croyances et des tempéraments parfois diamétralement opposés, ces passagers de l’espoir devront apprendre à cohabiter, à collaborer, et à faire face ensemble à l’inconnu.
Jean-Pascal Zadi se positionne comme un artiste engagé. Il utilise l’humour et la satire pour critiquer les inégalités sociales et raciales. Il milite pour une meilleure représentation des minorités dans le paysage culturel français, tout en défendant une forme d’antiracisme populaire, ancrée dans le quotidien.
Il reste une figure atypique dans le paysage culturel français : à la croisée du cinéma, du militantisme, et de la culture urbaine.
Zadi développe un style singulier, entre documentaire, comédie satirique et autoparodie. Il revendique une parole libre, ancrée dans la réalité des quartiers populaires, et questionne sans cesse l’hypocrisie des élites, les tabous autour de la race et les contradictions de la société française contemporaine.
Carrière à l’écran : acteur & réalisateur
Films – Cinéma
- Le Crocodile du Botswanga (2014) – caméraman, avec Fabrice Éboué
- Coexister (2017) – le rappeur Pink Kalash
- Taxi 5 (2018) – "Rasta Weed"
- Un homme pressé (A Man in a Hurry, 2018) – serveur
- Nicky Larson et le Parfum de Cupidon (2018) – gendarme à Monaco
- Tout simplement noir (2020) – rôle principal JP, coréalisateur & scénariste ; invite à une réflexion satirique sur la place des Noirs en France. Merit: César du meilleur espoir masculin
- Coupez ! (2022) – Fatih, avec Hazanavicius
- L’Année du requin (2022) – Blaise
- Fumer fait tousser (2022) – Mercure, film de Quentin Dupieux
- Yo Mama (2023) – Dozingo ; aussi producteur
- Dans la peau de Blanche Houellebecq (2024) – lui-même
- L’Amour ouf (2024) – Lionel
- Pourquoi tu souris ? (2024) – Wisi
- Le Procès du chien (2024) – Marc
- En tongs au pied de l’Himalaya (2024) – le dentiste
- Prosper (2025) – rôle-titre et coproducteur. Hilarante comédie fantastique
- I Love Peru (2025) – documentaire comique, rôle personnel
- Le Grand Déplacement (2025) – coréalisateur, scénariste et acteur (Pierre Blé), satire de la mission spatiale africaine
Télévision
- Cherif (2013) – Bruno Duteil
- Craignos (2018) et Carrément craignos (2021) – Ernesto
- En place (2023–2024, Netflix) – créateur, scénariste, réalisateur, acteur (Stéphane Blé). Deux saisons disponibles
Autres contributions & engagement
- Chroniques TV/radio : Canal+, Mouv’ (Débattle, Les bayes de JP) ~2013–2018
- Livres : Bastos à crédit (2014), illustré par Tealer
- Voix & doublage : documentaires, caricature dans l'animation (Les Bad Guys, *Astérix…), voix off du Village de Bamboula (2022)
- Médaille des Arts et Lettres (2023)
Prix & distinctions
- César 2021 : Meilleur espoir masculin pour Tout simplement noir
- Nomination comme Meilleur premier film (César & Lumières)
- Ordre des Arts et Lettres (2023) .
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Fathia Youssouf est sans aucun doute l’une des meilleures surprises de ce César ...